En règle générale, je facture un tarif minimum de 10 € (+TVA), quelle que soit la longueur du texte.
On pourrait penser qu’une traduction de 10 mots ne demande que quelques secondes. En réalité, aucune traduction ne prend moins de dix minutes, et beaucoup demandent davantage.
Le traducteur doit d’abord situer le texte : objectif, public, registre, usage du tutoiement/vouvoiement, formes personnelles/impersonnelles, connaissances préalables du lecteur, etc.
Il est utile — et souvent nécessaire — de vérifier l’existence de documents similaires fournis par le client afin d’assurer la cohérence terminologique.
Les textes très courts sont fréquemment des titres, libellés ou éléments d’interface avec peu de contexte. Il convient alors de savoir si des normes (p. ex. ISO) s’appliquent, d’assurer la lisibilité dans d’autres langues, d’éviter les faux amis, et de respecter d’éventuelles contraintes d’espace, etc.
Enfin, toute mission comporte des coûts de gestion : échanges (e-mails/appels), devis et délai, livraison, facturation et comptabilité. Exemple :
Le client demande un devis et un délai.
Je réponds avec une proposition.
Le client confirme.
Questions éventuelles (de ma part ou du client).
Je livre la traduction.
Questions éventuelles après livraison.
J’établis la facture (avec, au besoin, des échanges pour obtenir les mentions légales/adresse de facturation).
Je vérifie la réception du paiement.
J’enregistre l’opération en comptabilité.
Le montant de 10 € résulte de l’analyse de nombreux petits travaux réalisés au fil des ans et d’une comparaison avec la facturation d’un projet plus long. C’est une moyenne réaliste, non un chiffre arbitraire.
Oui. Il m’arrive de ne pas appliquer le minimum ; par exemple, si après livraison le client demande de modifier une seule phrase, je ne facture généralement pas le tarif minimum pour cette retouche.
Si un client envoie de nombreuses petites traductions, nous pouvons regrouper les demandes ou convenir d’un autre dispositif après évaluation de la charge réelle.
© 2025 Alejandro Moreno Ramos, www.ingenierotraductor.com