De meilleurs tarifs
Pour beaucoup, se spécialiser en traduction technique est d’abord un moyen d’augmenter ses tarifs. Il est plus facile de justifier un prix élevé lorsque la traduction est spécialisée, quel que soit le domaine. En pratique, les tarifs moyens en technique sont supérieurs aux généralistes, mais cela ne signifie pas forcément gagner davantage : payé au mot, on dépend autant de la vitesse que du tarif. La spécialisation peut être un mauvais pari si l’on ne traduit pas strictement dans ses domaines de compétence.
La répétitivité facilite l’automatisation
Manuels, cahiers des charges, brevets, etc. : les textes techniques regorgent de répétitions. On peut ainsi réduire l’effort réel par mot traduit — à condition d’exploiter au maximum les outils de TAO. Même si une agence fournit des fichiers déjà segmentés et des décomptes, une bonne gestion des mémoires, des règles de segmentation, etc., augmente les correspondances partielles (fuzzy) et les répétitions.
Les spécialistes sont moins remplaçables
Plus on est spécialisé, plus on devient indispensable. Souvenez-vous de la crise de 2008–2014 : explosion du nombre de traducteurs, budgets en baisse. Tout le secteur a souffert, mais les spécialistes ont mieux résisté. Beaucoup d’entreprises ont internalisé les traductions pour économiser — surtout les traductions non spécialisées (« Demande à Christine de traduire cette lettre, elle a vécu aux États-Unis et parle bien anglais »).
Le plaisir des textes spécialisés
La traduction générale a son charme — elle élargit la culture —, mais la technique peut devenir presque addictive, surtout lorsqu’on reste dans un même domaine. Il est courant que les traducteurs techniques s’abonnent à des revues spécialisées et participent à des congrès, autant par intérêt professionnel que personnel.
© 2025 Alejandro Moreno Ramos, www.ingenierotraductor.com