Informatique pour traducteurs – Outils de traduction assistée par ordinateur
Comme tant d’autres métiers, la traduction évolue sans cesse grâce aux progrès technologiques, et l’informatique est devenue un élément clé du travail quotidien du traducteur. En pratique, un traducteur qui n’utilise pas de traduction automatique neuronale (NMT) travaillera très lentement et ne pourra pas proposer des tarifs compétitifs. Mais l’importance de l’informatique va bien au-delà de la TA et de sa rapidité.
D’un côté, les technologies récentes sont une bénédiction : elles font gagner du temps et améliorent la qualité. Le bénéfice dépend surtout de l’intérêt et des connaissances informatiques du traducteur, et dans une moindre mesure de l’investissement en logiciels spécialisés.
De l’autre, l’informatique est un mal nécessaire : les clients partent du principe que les traducteurs disposent de tous les logiciels possibles — de Microsoft Word, Excel et PowerPoint, aux outils TAO comme SDL Trados, jusqu’aux logiciels de mise en page tels qu’Acrobat Pro, InDesign et QuarkXPress. Un traducteur professionnel doit investir régulièrement des sommes non négligeables en logiciels.
Les TAO sont omniprésents dans la traduction professionnelle moderne, à quelques exceptions près (la traduction littéraire, par exemple). Voici des fonctions communes à la plupart des outils.
Mémoire de traduction (TM)
Avant la traduction, l’outil segmente le texte. Au fil du travail, chaque segment source et sa traduction sont stockés. Si un segment identique ou similaire réapparaît, l’outil le reconnaît et propose de réutiliser la traduction.
Gestion terminologique
Fonction permettant d’enregistrer la traduction d’expressions/termes. L’outil les reconnaît et propose automatiquement la traduction enregistrée.
En bref, la TM mémorise des phrases (p. ex. « Tighten the retaining bolt to a torque of 44 N·m → Apriete… »), tandis que la terminologie mémorise des mots/expressions (p. ex. bolt → perno).
Pour de meilleurs résultats, n’enregistrez pas seulement le terme A et son équivalent B : ajoutez la source, une phrase d’exemple, les exceptions, etc. C’est crucial pour les termes polysémiques comme bolt, qui peut se traduire en espagnol selon le contexte par perno, tornillo, bulón, cerrojo, saeta, etc.
Contrôle qualité (QA)
En constante évolution, il exécute des vérifications automatiques pour détecter des erreurs potentielles. Un contrôle clé pour les traducteurs techniques : vérifier que les nombres coïncident entre source et cible.
Exemple : la source dit « Réglez la pression de la pompe à 2,25 bar », mais la traduction affiche « 22,5 bar ». Une petite différence aux conséquences majeures (déclenchement de soupapes, dégâts, blessures, voire morts). Le QA signalerait l’incohérence numérique. Et ce n’est qu’un exemple basique : les QA peuvent être très avancés.
Conservation de la mise en forme
Les fichiers complexes posent problème : la mise en forme peut changer pendant la traduction (ouvrir un doc Word 2003 dans Word 2010, par ex.). Les zones de texte, graphiques Excel intégrés, etc., sont fréquents. Les TAO extraient le texte, permettent de le traduire à part, puis le réinsèrent en conservant la mise en forme.
Tous proposent des versions d’essai. Testez-en plusieurs avant d’acheter.
Attention : des remises existent pour la plupart de ces produits. Évitez d’acheter au prix fort sans chercher d’abord des offres.
SDL Trados. L’outil TAO le plus vendu au monde. Mon favori.
memoQ. Prestations similaires à SDL Trados.
Wordfast PRO. Recommandé aux professionnels moins à l’aise en informatique. Fonctions essentielles.
Wordfast Anywhere. Recommandé aux étudiants/débutants sans budget.
Déjà Vu. Pour les inconditionnels de la marque.
Tableau récapitulatif
© 2025 Alejandro Moreno Ramos, www.ingenierotraductor.com