Conseils pour la traduction de manuels - Clients

J’ai traduit environ 642 manuels et l’expérience me montre que la collaboration de la part du client peut améliorer et accélérer grandement le processus de traduction. Que faire pour obtenir la meilleure traduction possible et en réduire considérablement la durée ?

1) Assurez-vous de consacrer suffisamment de temps à la recherche du traducteur adéquat

Dans la traduction de manuels techniques, le premier point à exiger est une bonne compréhension de ce qui est traité. Inutile d’avoir recours à des traducteurs non spécialisés qui vous feront perdre du temps et de l’argent (voire pire, vous risquez d’impliquer des accidents ou même d’être confronté aux plaintes des usagers).

Je ne compte plus le nombre de clients qui ont eu recours à mes services suite à une expérince malheureuse avec un traducteur insuffisamment qualifié.  Voulez-vous vraiment vous y risquer et être victime de retard et de coût additionnels ?

2) Proposez au traducteur tous les documents de référence possible

Par exemple, des manuels de machines similaires déjà traduits, des liens vers des sites web avec du matériel complémentaire, etc.

3) Prévoyez un délai suffisant

Un traducteur professionnel traduit environ 2500 mots par jours. Ainsi, le long manuel d’une machine complexe peut exiger plusieurs semaines de travail.

4) Proposez au traducteur les fichiers modifiables originaux

Les traducteurs professionnels sont capables de travailler avec de nombreux formats différents. Inutile d’extraire le texte d'un fichier pour l’envoyer au traducteur, le travail nécessaire pour extraire le texte et le réintroduire ensuite peut curieusement être exagérément long.

Par exemple, s’il s’agit de traduire une page web, inutile de perdre du temps à extraire le texte pour envoyer un fichier Word au traducteur. Il vaut mieux envoyer directement le fichier html car le travail postérieur de réintroduction du texte est considérable. Personnelement, je travaille par exemple habituellement avec des fichiers InDesign, FrameMaker, html, xml, etc.

5) Glossaires

Idéalement, le client devrait disposer d’un glossaire avec les termes les plus fréquents et leur définition. Si tel n’est pas votre cas, demandez au traducteur de le rédiger. D’énormes bénéfices peuvent être tirés à long terme de la possession d’un glossaire actualisé.

6) Voyez grand

Un même texte peut occuper plus ou moins d’espace selon la langue. En général, un texte espagnol occupe environ 20% de place supplémentaire par rapport au même texte en anglais. Les langues romanes (comme le française, l’espagnol, l'italien et le portugais) occupent toutes plus ou moins le même espace. Les différences peuvent en revanche être majeures dans d’autres langues comme l’hébreu, extrêmement compact.

De plus, la taille standard des pages peut varier. Ainsi, si l’utilisation des dimensions DIN A4 est la plus fréquente, les Etats-Unis et d’autres pays américains utilisent les dimensions US Letter.

7) Conseils généraux

L’Association américaine de traducteurs (ATA) propose un bref guide de conseils généraux pour obtenir une bonne traduction.